(1er février 2017 ) On s’est toujours dit la vérité, toi et moi!
Aujourd’hui, j’ai un peu de difficulté à
écrire ce billet juste pour toi. Même si je
pense fort à toi, que je me concentre pour
te parler… je cherche mes mots. Je n’ai en
tête que mes autres lecteurs, « là-bas dans
le noir » comme dirait la chanteuse Dalida…
C’est que le verglas qui vient de frapper
la moitié des acadiens du Nouveau-
Brunswick m’obsède. Ils ont été et sont
nombreux à vivre cette misère. Le froid, la
noirceur, le manque de communication,
le manque d’essence, le manque d’eau, le
manque de nourriture chaude, le manque
de tout. C’est une grosse
misère humaine… et il m’est difficile de
t’écrire avec des mots joyeux au point de
te faire rire.
Tu m’excuseras. J’ai le coeur un peu à
l’envers. Je pense aux enfants aussi qui
vivent quelque chose qu’ils ne comprennent
pas. Je pense aussi aux grandparents
qui ne veulent pas déranger, qui
ne veulent pas sortir de leur maison, qui
minimisent leur peur et leur détresse. Je
ne peux faire autrement que de penser à
toutes ces personnes. Aux bénévoles si
impliqués.
Tu m’excuseras de m’appuyer sur toi
pour exprimer ma peine. Je ne veux pas
t’accabler, juste de faire part de mon
vécu… comme lorsque je te partage mes
fous rires… aujourd’hui je voudrais te
partager mes pensées.
Je pense aussi aux animaux qui ne
comprennent vraiment rien. Mes trois
chats n’aimaient pas vraiment se retrouver
prisonnier dans mon bureau pendant
5 jours. Le plus vieux, MiniGrey, nommé
ainsi parce que ma femme aime cette
série télévisée (Dr Grey), lui était en
panique. Beaucoup plus colleux que
d’habitude. Les deux autres aussi étaient
en manque de chaleur, tout court, mais
aussi de chaleur humaine.
Dans tout ça, il en est sorti du bon. D’un
bout à l’autre de la province les gens se
sont appuyés. La solidarité était formidable.
Cette collaboration humaine était édifiante.
Enfin, merci de m’avoir lu jusqu’au
bout. À la prochaine pour rire.